Champ de tir à canon
Le Champ de Tir était utilisé pour effectuer des essais de qualité sur la poudre fabriquée par la poudrerie de Pont-de-Buis.
Entre 1870 et 1900, la poudrerie a connu une phase de réaménagement justifiée par les progrès de fabrication des poudres et le contexte historique (défaite française face à la Prusse en 1870).
Elle se développe vers Quimerc’h, sur les terres de Stanguéonic principalement où un premier champ de tir, aux dimensions réduites, est construit en 1874-75.
En 1880, le ministère de la guerre émet le vœu qu’un véritable champ de tir soit créé à Pont-de-Buis. Le choix du lieu se fixe sur un terrain situé en Saint Ségal sur un plateau isolé des habitations et accessible de la route.
En juillet 1883, les travaux sont quasiment terminés et les essais commencent.
En 1887, le champ de tir sert aussi de lieu de stockage pour les explosifs du Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon (dynamite, coton poudre).
Par la suite, la fonction du champ de tir évolue en fonction des aléas de l’histoire et du développement de la poudrerie pour finalement ne plus être utilisé qu’avec parcimonie comme champ de tir.
Ainsi, dans les années 1970, le site commence à être utilisé comme centre aéré parallèlement aux tirs dont les derniers essais ont lieu en 1981.
Depuis le début des années 2000, la commune a réhabilité le champ de tir et l’a aménagé en zone de promenade et de loisirs ouverte à tous.
Magasin à poudres
Concomitant au développement de la poudrerie, le magasin à poudre a été construit dans les années 1880.
En 1880, un projet montant à 71 068,81f est soumis dans une vieille carrière abandonnée et isolée de toute maison d’habitation, accessible de la RN 170.
Un autre projet est soumis en 1881, il monte à 73 604,63f, s’inspirant du magasin à poudre de la poudrerie de Sevran Livry, agrandi de deux travées, les portes d’entrées sont quand à elles construites sur le modèle des autres portes d’accès à la poudrerie.
Les travaux de construction trainent en longueur : choix des matériaux, isolation, assainissement, terrassement…. De plus l’entrepreneur chargé des travaux décède, il faut le remplacer. En 1884, on suppose que le magasin fonctionne puisqu’est gardé même si la maison de garde est toujours en projet. Le marché pour sa construction est adjugé au sieur Le Bihan de Châteaulin. Elle est bâtie sur le modèle de la maison de garde du Champ de Tir.
Aujourd’hui le magasin à poudre est propriété de la commune, il ne reste que peu de traces de son existence. Le site est matérialisé par ses clôtures et ses portes d’entrées en pierre monumentale, ses grilles en fer forgé aux initiales de la poudrerie nationale.